Douze jeunes sont de retour de Belgique, après 15 jours de visite chez nos amis Flamands. Ils sont partis dans le cadre d’un échange culturel franco-belge organisé par le Centre Information Jeunesse de Nouvelle-Calédonie. Tazar les a rencontrés le lendemain de leur arrivée  à Nouméa. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nos Cagous ont la frite !

 

 

Lundi matin. La nuit a été courte, mais certains sont venus, dès le lendemain de leur retour, au Centre Information Jeunesse de Nouvelle-Calédonie (CIJNC) pour livrer leurs premières impressions à chaud. Quinze jours, c’est court, surtout quand on part si loin. Douze jeunes, âgés de 19 à 29 ans, ont eu la chance de partir quinze jours au pays de la frite, de la bière mais aussi de la bande-dessinée. D’abord à Ostende, la ville portuaire flamande, puis à Bastogne. Ce voyage s’insère dans le cadre du programme Erasmus+ qui favorise la mobilité internationale, des jeunes ayant moins d’opportunité (JAMO). C’est-à-dire ceux issus d’un milieu culturel, géographique ou socioéconomique défavorisé. Ils viennent des quartiers de Montravel, Dumbéa et des Iles Loyauté, certains n’avaient jamais quitté la Nouvelle-Calédonie.

Le son comme fil d’Ariane du voyage

« En 2016, 14 jeunes Belges sont venus en Nouvelle-Calédonie, explique Andréa Wamejonengo, chargée de mission mobilité au CIJNC. Cette année, nous avons organisé, du 26 juin au 16 juillet, la réciprocité avec 12 Calédoniens identifiés par nos partenaires jeunesse ».

Après le long voyage en avion, le programme qui attendait les jeunes leur a vite fait oublier la fatigue et le décalage horaire. « Les visites et les activités culturelles et sportives étaient tournées autour du son et de l’ouïe. L’idée est de faire découvrir la culture à travers l’utilisation de ce sens, en capturant et en réfléchissant sur des sons particuliers… »

A travers ce voyage, l’objectif est aussi de comprendre la notion de citoyen, et en particulier l’enjeu de la citoyenneté européenne. « En étant à l’étranger, nos jeunes devaient s’exprimer en tant que Calédoniens, et non pas en tant qu’habitant de tel quartier ou de tel tribu, car personne ne connaît Montravel, Maré ou Pierre Lenquette en Belgique. » Ils ont également pu vivre  le quotidien d’une famille belge le temps d’un weekend. « Ce voyage, leur permet de connaître autre chose et de s’ouvrir au monde. Ensuite, à eux de rebondir pour construire leur vie ! » souligne Frédérique Seguin, directrice du CIJNC.

 

 

Kaleba Malo, 23 ans, de Maré

« Je n’ai pas de mots pour décrire ce que nous avons vécu! Je dirais que c’est enrichissant. J’ai appris beaucoup de choses. Notamment, le mode de vie des Belges. Pour moi, c’est une première car je n’avais jamais quitté la Calédonie. J’ai fait de l’accrobranche et du surf pour la première fois de ma vie, cela m’a beaucoup plu ! Mon projet maintenant, c’est de devenir instit.»

 

 

 

 

Doris Cawidrone, 22 ans, de Maré

«  Je connaissais déjà un peu la France, j’ai habité un an à Tarbes. En Belgique, j’ai appris une autre manière de pêcher les crevettes ! Au début, ce qui m’a surpris dans la rue, c’est que les gens ne répondent pas quand on leur dit bonjour. Mais au bout de quelques jours, je m’y suis habituée. La ville d’Ostende est jolie, mais je ne me verrais pas habiter là-bas. Et j’ai aussi très bien mangé ! »1010

 

 

 

 

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